MINES DE CHARBON

MINES DE CHARBON

LE CHEVAL DANS LES MINES

 

Au début du XX ème siècle les 7 mines de Bruay employaient 150 chevaux au fond et une trentaine au jour.
Aprés une activité houillère représentant en moyenne 10 ans de service, ils terminaient bien souvent leur carrière à l'abattoir, ou pour les plus chanceux dans une ferme.
La fosse N°1 de Bruay était la plus proche des abattoirs situés à 200 m de là, prés de l'actuelle clinique, dans la cité des provinces.
Les chevaux morts y étaient achetés 20 francs à l'époque.

La compagnie des mines cédaient les autres chevaux devenus trop vieux et poussifs aux agriculteurs de la région parfois pour des sommes trés respectables.
Habitués à tracter de fortes charges, ils étaient utilisés aux travaux de labours des champs ou à tirer des charettes jusqu'à la fin de leurs jours.
Les chevaux au fond disparurent juste à la fin de la seconde guerre mondiale avec l'arrivée des moyens de manutention mécanisés tels les locotracteurs.
Certaines mines du bassin les utilisèrent encore un peu plus tard.
En photo: Un des derniers chevaux utilisés au fond, le grand-père de mon ami, Laurent Duvivier, figure sur ce magnfique cliché saisi pour la postérité par Léon Ringot, illustre photographe minier Bruaysien.
Vous constaterez que le cheval porte une protection sur la tête afin de lui éviter d'éventuelles blessures dues aux heurts avec les arceaux de consolidation des galleries, et ce , au même titre que les mineurs portant une barette de sécurité.
C'est le dernier cheval du fond ayant travaillé dans le secteur de Lens, il fut remonté en 1970.
Il était utilisé pour le transport des cintres, dans des galeries où les les locotracteurs ne pouvaient pénétrer à cause du grisou.
En 1971, il est allé mourir de vieillesse dans une ferme à Tilloy les Hermaville...