MINES DE CHARBON

MINES DE CHARBON

Histoire ... des mines (1871 - 1918)

1871-1918 : les compagnies minières pendant l'annexion
Après avoir perdu les mines de la Sarre en 1815, le traité de Francfort de 1871, fait perdre à la France, le département de la Moselle avec ses mines de charbon et une partie de ses mines de fer en plein essor.
La région devient prussienne et la nouvelle administration modifie les lois sur l'exploitation de la houille et le regroupement des concessions, ce qu'interdisait le droit français. La fusion des compagnies et leurs rattachements aux grands groupes allemands ainsi que les progrès techniques contribuent au développement du bassin.
Le 22 avril 1873, une fusion de huit concessions exploitant les secteurs Sud et Ouest du bassin lorrain donne naissance à la puissante société de Sarre et Moselle dont la concession s'étend sur 15 269 hectares.
Les mines de Sarre et Moselle
 
L'exploitation de cette nouvelle société repose sur les puits 1 et 2 de l'Hôpital et sur le puits Saint-Max à Carling. Mais celui-ci doit être abandonné en 1875.
La même année Sarre et Moselle entreprend alors le fonçage du puits 5 à l'ouest de puits Hochwald. En 1879, confrontés à de grosses difficultés techniques et financières, la compagnie stoppe ses travaux à 184 m de profondeur. Le fonçage du puits 5 de Merlebach est repris en 1891. En juin 1894, après avoir enfin pénétré le houiller, le puits parvient à la cote -295 m. Le premier travers-banc est creusé. Malheureusement l'eau envahit à nouveau les chantiers et noie le puits jusqu'au niveau - 241m.

Mise en difficulté, la société des mines de Sarre et Moselle cède ses participations en 1900 à un groupe allemand dont les actionnaires sont la Dresdner Bank, Hugo Stinnes et Auguste Thyssen. La nouvelle compagnie Saar und Mosel Bergwerksgesellschaft A.G. place à sa tête un dirigeant audacieux en la personne de M. Flaque. Il est chargé de développer les installations de ce qui sera le puissant siège de Merlebach.

Il aura fallu près de 50 ans après la découverte du gisement de Merlebach pour que le premier charbon sorte du puits Vouters 1.
 
 
La "Société de la Forêt de La Houve" n'adhère pas à cette fusion. Elle préfère garder son indépendance et s'associer en 1889 à la Société des forages de Strasbourg dirigé par Jules Schaller pour créer la « Bergwerks Aktien Gesellschaft La Houve » (Société des Mines de La Houve).
Pendant ce temps, à l'Est du bassin, les De Wendel continuent à conforter leur position. La société devient seule propriétaire de la concession de Forbach. Puis elle finit par racheter la Compagnie des Houillères de Stiring en 1889.
Sur le plan technique de nouveaux sites d'extraction sont mis en service : les puits Vuillemin en 1876 et Gargan en 1890. Parallèlement sont foncés les puits de service et d'aérage indispensables : Wendel 2 (1871), Saint-Joseph 2 (1873), Saint-Charles 2 (1880), Vuillemin 2 (1889), et Gargan 2(1898). La production ne cesse de croître.
En 1900, la compagnie reprend les recherches abandonnées sur la concession de Schoeneck et y fonce deux puits : Simon 1 en 1905, et Simon 2 en 1908, en utilisant une nouvelle technique : la congélation des terrains. (Info: www.charbonnagesdefrance.fr)