MINES DE CHARBON

MINES DE CHARBON

Carmeaux

Catégorie CARMEAUX - 1920 - 1930:

Dans les mines, après une décennie de stagnation de l'extraction (1862-1872), la production repart et malgré des crises cycliques (1884-87 ; 1891-96 ; 1901-1905) l'activité connaît, sur la longue période, une forte hausse particulièrement marquée entre 1880 (200 000 tonnes) et 1890 (500 000 tonnes).

La Compagnie, pour assurer cette nette augmentation de l'extraction, a entamé des grands travaux, dès 1873. C'est ainsi que les puits de Sainte-Barbe n°2, de la Grillatié n°2, de la Tronquié et plus tard de Sainte-Marie sont creusés et remplacent les anciennes fosses.

Dans les phases d'expansion, la Compagnie embauche et les effectifs totaux (fonds plus surface) passent, avec des soubresauts, de mille personnes en 1865 à deux mille en 1885 puis à trois mille en 1900 ; ce chiffre ne sera guère dépassé avant la guerre.

L'expansion des mines s'est accompagnée d'innovations techniques, non pas dans l'abattage du charbon qui reste largement manuel jusqu'en 1914, mais dans les travaux annexes.

Au fond, les rails facilitent la traction des wagons entièrement effectuée par des chevaux (ou des ânes) jusqu'en 1894 date à laquelle on introduit sur les grandes lignes, la traction mécanique dotée en 1903 des premières locomotives électriques.

Au jour,on agrandit et on modernise la cokerie, on installe des presses qui fabriquent des briquettes et puis enfin et surtout l'ensemble de la Houillère est progressivement électrifiée après 1890. Ainsi, pompes d'exhaure, ventilateurs d'aération des galeries, défourneuses de la cokerie, trieurs et lavoirs, moteurs divers etc... ne fonctionnent plus à la vapeur qui, légitime revanche, fait maintenant tourner la première centrale électrique de la ville construite entre 1896 et 1900 sous la conduite de Charles Pérès, Directeur des Mines.

Bref, à la fin du dix-neuvième siècle, les mines comme la verrerie sont bien loin des activités encore quasi-artisanales de 1850 !